La fin de l’accord de Paris
Le président américain a pris la décision de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Il veut négocier un nouvel accord. C'était sans doute la décision la plus attendue de la journée. Lors du G7 qui se tenait la semaine dernière, Donald Trump avait demandé une semaine de réflexion avant de se prononcer sur le retrait ou non de son pays de l'accord de Paris sur le climat. Il a fait part, ce jeudi soir, lors d'une conférence de presse de sa décision de retirer les États-Unis de cet accord. “Nous tenons nos engagements. De ce fait, pour protéger ce pays et ses habitants, les États-Unis se retireront de l'accord climat de Paris”, a-t-il expliqué son choix. Pour lui l'accord de Paris punit les États-Unis Donald Trump estime que l'accord de Paris aurait des effets sur les contribuables américains, qui devraient “payer les pots cassés”, au prix d'“une qualité de vie et d'une production économique dégradées”. Il estime que, sous Barack Obama, “Washington a conclu un accord au détriment des États-Unis”. Il a alors précisé que les États-Unis “mettront un terme” à leur contribution au fond climat, “qui coûte une fortune colossale aux USA”. Le président américain n'a pas dit pour autant son dernier mot concernant le climat. Il a l'intention de négocier pour un nouvel accord sur le climat. “Nous sortons, mais nous reprendrons les négociations. Si nous y arrivons, tant mieux, sinon tant pis”. Donald Trump s'engage à faire des Etats-Unis “le pays le plus propre et le plus écologique”, avec l'air et l'eau “les plus propres au monde”.“L'accord de Paris empêche le développement du charbon non polluant aux Etats-Unis, alors que les mines commencent à se développer”, a-t-il expliqué. Barack Obama, qui avait engagé les Etats-Unis dans l'accord de Paris tente de se montrer optimiste après l'annonce de Donald Trump. “Même en l'absence de leadership américain, même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l'avenir, je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures”. Le patron de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker de son côté, dénonce une décision “gravement erronée” de la part des Etats-Unis. L'Allemagne juge pour sa part que les Etats-Unis “nuisent” au monde entier en se retirant de l'accord de Paris. En France, la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui avait accueilli la COP21, accuse Donald Trump d'avoir commis “une erreur fatale” et lui demande de “revenir sur cette décision dramatique”. Emmanuel Macron, prendra lui, la parole à 23h.
Guernika
A l’occasion du 80e anniversaire de cette œuvre majeure qu’est Guernica – sans aucun doute le tableau le plus universel du siècle passé –, il est aisé de vérifier que l’attrait pour ce symbole de la dénonciation des monstruosités de la guerre a conservé toute sa force. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre aux portes du musée Reina Sofia, à côté de la gare madrilène d’Atocha, où on se bouscule pour voir le célébrissime tableau de Pablo Picasso qui représente l’effroi après le bombardement par les nazis sur cette petite ville basque, le 26 avril 1937. Ouverte depuis le 3 avril – elle durera jusqu’au 4 septembre –, l’exposition Pitié et terreur chez Picasso, le chemin vers Guernica enregistre des records d’affluence. Dès la première semaine, 47 000 visiteurs ont été enregistrés, soit environ 8 000 par jour ; si ce rythme se poursuit jusqu’à son terme, l’exposition pourrait fort bien dépasser en popularité la rétrospective Salvador Dalí de 2013. Cette ruée s’inscrit dans un cadre plus large. Le pays est submergé de commémorations liées au Guernica du génial peintre andalou : expositions dans d’autres musées de renom, débats publics et télévisés, colloques, conférences didactiques pour comprendre le processus créatif qui a présidé au tableau… Au milieu de cette profusion d’initiatives, l’événement qui a lieu au sein du musée Reina Sofia est toutefois le clou de ces célébrations en hommage à Pablo Picasso, l’artiste le plus vénéré du pays avec Vélazquez et Goya. Tout d’abord parce que l’événement est surtout artistique : outre le gigantesque tableau lui-même (3,5 sur 7,7 mètres) et la cinquantaine d’études préliminaires, figurent 180 œuvres signées par l’artiste et prêtées, de manière exceptionnelle, par la Tate Gallery londonienne, le centre Pompidou parisien, le MoMA new-yorkais et bien d’autres. Ensuite, parce que sa répercussion est contemporaine. «Alors même que les bruits de botte se font entendre, ce tableau dénonce avec puissance les abominations que suppose tout conflit belliqueux», souligne l’américaine Anne Wagner, l’une des deux commissaires de l’exposition. En Espagne, cette toile, a dès l’origine, été perçue comme une œuvre symbolique : l’emblème de la résistance contre le fascisme ou contre toute forme de dictature. En janvier 1937, le dirigeant républicain espagnol Largo Caballero commandait à Pablo Picasso un tableau qui permette de prendre la mesure de la calamité qui s’était abattue, neuf mois plus tôt, sur la ville basque de «Gernika». Objectif : en faire l’œuvre phare du pavillon espagnol de l’exposition universelle prévue un peu plus tard à Paris. Dans un premier temps, Picasso hésite, puis, informé de la dimension tragique du bombardement réalisé par la légion Condor (de l’Allemagne nazie) – et par l’aviation fasciste italienne –, accepte de se mettre au travail. Et de se lancer dans une entreprise herculéenne. «Ce qui a convaincu Pablo Picasso, souligne le directeur du musée Reina Sofia, Manuel Borja-Villel, c’est de constater à quel point ce massacre a été inspiré par une cruauté sans nom. Picasso a souhaité par son œuvre porter un témoignage personnel.» De fait, soutenus par le régime franquiste, forts d’une soixantaine d’avions de guerre, les agresseurs font de la bourgade basque un «laboratoire de terreur», avec à l’horizon la Seconde Guerre mondiale. A dessein, ils choisissent Gernika, bourgade de Biscaye, ville ouverte, sans défense aérienne, sans avion ennemi, une proie de rêve. A l’arrivée, ce jour de marché, c’est l’abomination : 85% des édifices détruits, 2 000 morts, un décor cauchemardesque, un crime de guerre majuscule. «Avec ce tableau, Picasso signe son premier acte pleinement politique», affirme le critique Eusebio Lázaro. Curieusement, comme le rappelle l’historien Javier Irujo, le tableau fut reçu avec indifférence par le public, avec aversion par la critique, lors de l’exposition universelle parisienne de 1937 : «On le voyait comme antisocial, ridicule, repoussant.»
Mon reve en Fouga
Des années que j'en rêvais. Et, récemment, j'ai franchi le pas : j'ai réalisé un vol en avion de chasse. Cette expérience pas comme les autres s'est passée près de Pontoise et c'était carrément indescriptible. Je m'étais pourtant préparé aux sensations qu'on pouvait éprouver durant un tel vol : j'avais potassé le sujet. Je savais absolument tout ce qui m'attendait là-haut. Mais vous savez quoi ? Il y a une grande différence entre la théorie et le fait de vivre les choses. C'est une vérité qui nous est familier mais que nous avons au fond tendance à occulter. Nous passons maintenant tellement de temps devant nos écrans que nous en négligeons complètement le réel. Sans même nous en rendre compte. Nous sommes tellement obsédés par notre existence virtuelle que, quand nous nous vivons quelque chose de nouveau, nous voulons avant toute chose partager en ligne. Nous rencontrons une personne célèbre ? Tout ce qui compte, c'est un selfie avec qu'on pourra publier sur Twitter. Une assiette appétissante ? Cela vaut bien un cliché partagé. Nous n'existons plus dans l'immédiat, mais dans l'instant qui suit, celui où les amis vont complimenter et commenter le partage. Je pense qu'en fin de compte, nous vivons tous comme des mordus exigeant leur quantité de likes. Ce qui est le plus triste, en fin de compte, c'est que tout le temps dédié à cette vie sur internet, c'est autant de temps que nous passons à ne pas vivre le présent. Les joies de l'autisme actuel. On peut clairement dire que nous vivons une époque démentielle, car plus aucun de nous n'est tout à fait seul dans sa tête. Quoi qu'il en soit, j'ai été complètement séduit par ce vol en avion de chasse. D'ailleurs, je vous mets en lien le site où j'ai trouvé mon vol, si vous habitez du côté de Pontoise.En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de vol en Fouga Magister.
Et maintenant voici les écoles « réactionnaires »
Le paysage scolaire français est multiple et varié. Il y a les établissements dépendants de l'Education Nationale. Sur leurs frontons la devise "liberté égalité fraternité". C'est beau. Mais certain d'entre eux ferait mieux d'afficher "diversité et communautarisme". Il y a dans le privé des écoles catholiques, juives et, beaucoup moins nombreuses, musulmanes. Il y a aussi, toujours dans le privé, des écoles laïques. Beaucoup plus chères que les autres car n'étant pas sous contrat. Une toute nouvelle pousse a commencé depuis quelques années à se frayer une place dans cette foisonnante et vénérable forêt scolaire. Le sigle vous incite à regarder ailleurs ? Vous pensez avoir à faire à une de ces nombreuses associations grassement subventionnées qui, avec l'argent du contribuable, brûles des cierges en l'honneur en de Sainte Pasdamalgame ? Eh bien vous vous trompez ! Il y a actuellement en France une dizaine d'écoles REB. Il en coûte 55 euros par mois pour y inscrire sa progéniture. Ces établissements ne sont pas sous contrat et donc ne touchent pas d'argent de l'Etat. Des mécènes engagés subviennent à leur fonctionnement. Sans doute les animateurs du Réseau Espérance Banlieue n'ont-ils pas voulu, afin de garder leur liberté, dépendre de l'Education Nationale. Et il est certain que de toute façon Najat Vallaud Belkacem, et n'importe qui de ceux qui l'ont précédée, n'aurait jamais accepté de les accueillir dans son généreux giron. Comme son nom l'indique vous ne trouverez aucune école REB à Neuilly, Auteuil Passy, ou dans d'autres beaux quartiers. Il y en a une à Mante-la-Jolie. Une équipe de la télévison s'est rendue sur les lieux. Et les images qu'elle en a rapportées ont la beauté désuète et "réactionnaires" (selon des fédérations de parents d'élèves très modernes et très militantes) des "Choristes" et du "Petit Nicolas". Chez les réacs" de REB, il n'y a pas de têtes blondes. Rien que des têtes noires ou crépues. Et dans ces écoles, il se passe des choses qui dépassent l'entendement des nigauds bien-pensants. Les élèves disent "vous" aux profs qui disent "vous" aux élèves. Tous les matins avant les cours on chante La Marseillaise. Tous les matins aussi, l'honneur d'hisser le drapeau tricolore au mât qui se trouve dans la cour échoit à l'élève le plus méritant. Et pour que la carte postale soit délicieusement jaunie ou sépia, pour que le cliché soit parfait, les élèves doivent porter l'uniforme : une couleur pour les garçons, une autre pour les filles. Une copie conforme du bon vieux temps… Caricatural ? Vieillot peut être… Mais Mamadou, Mohamed et Djamila y sont heureux. Personne ne les a encore abîmé en leur mettant dans la tête qu'ils étaient dans une école "réactionnaire" !
Une randonnee sous les etoiles
Il y a un truc qui m'amène chaque année à faire le bras de fer avec ma femme : la question des vacances. Ma femme ne préfère rien tant que la plage et la mer. Et je préfère largement les pistes de ski à la plage. Du coup, la question de la destination est toujours un problème épineux : elle veut le Maroc, je veux les Alpes. Je n'adore rien tant que me retrouver au coeur de la neige. Le monde des hommes semble alors si dérisoire. Il le semble tout autant sur une plage bondée, mais le constat est alors beaucoup moins agréable ! Cette année, c'est moi qui ai remporté le bras de fer. Et j'ai même pu essayer un nouveau type de locomotion, en accomplissant une randonnée en motoneige à La Turbie. J'étais sûr que l'odeur d'essence (sans parler du bruit) des motoneiges me porterait sur les nerfs, mais j'ai vite changé d'opinion. Et en fait, ça m'a même beaucoup plu, au point que j'espère bien recommencer un jour ! Il y avait quatre autres personnes avec moi. Nous sommes partis en fin de journée car il s'agissait d'une randonnée nocturne. Au début, il m'a fallu un petit temps d'adaptation. Conduire une motoneige n'est pas difficile : le frein se trouve à gauche, l'accélérateur à droite. Mais ce n'est pas pour rien qu'il faut un permis de conduire pour pouvoir la conduire. Mais dès lors que j'ai pris mes marques, j'ai pu me concentrer sur le plaisir de la conduite et ça a été grandiose. D'autant que les derniers rayons de lumière ont disparu, et l'obscurité est alors devenue totale. Et là, l'expérience a revêtu un aspect presque fantastique. Le monde dérisoire des hommes s'était envolé. C'était comme un rêve. Ne restait plus que la piste enneigée au coeur de la nuit. Un moment magnifique à vivre ! Je n'avais jamais sillonné une piste de ski après la tombée du jour, et je dois dire que j'ai adoré. J'espère bien recommencer un jour, et le plus tôt sera le mieux ! Si vous êtes comme moi friand d'expériences originales, je vous recommande en tout cas vivement cette randonnée en motoneige à La Turbie !
Trier ses déchets
Compost Challenge a été lancé en octobre 2015 par Nicolas Mortas, fondateur et gérant de la société de projets en développement durable OrgaNeo, logée à Metz. L’objectif ? Mieux « vendre » le sujet de l’écologie. Le trentenaire raconte : « Nous intervenions régulièrement dans des établissements scolaires, notamment des collèges et nous constations qu’ils avaient un peu du mal à capter le message. Nous sentions qu’ils allaient l’oublier sitôt sortis de notre intervention. » Comment, dès lors, réussir à toucher un jeune public, rompu au numérique sur les questions du développement durable ? Grâce à un jeu ! « Dans les écoles, on peut utiliser ce jeu comme support pédagogique », affirme Nicolas Mortas. « Le contenu est cohérent avec la réalité. » Une façon plus ludique de sensibiliser les jeunes au tri sélectif et au compostage. Le jeu, aussi instructif pour les adultes, existe également en application, disponible gratuitement sur Play Store et App Store. Une fois téléchargée, vous devrez prendre soin d’un jardin virtuel, avec une sélection de déchets à trier et composter. Cette pratique vous permet, par exemple, de récolter des points qui vous serviront à acheter du matériel de jardinage. Compost Challenge offre aussi la possibilité de sélectionner les engrais nécessaires à la plantation de fruits et légumes, tout en répondant à des questions, parfois insolites, sur l’écologie. L’ambition à long terme de Nicolas Mortas et, à travers lui, Organeo, est « de faire adhérer les collectivités à Compost Challenge ». Les règles de tri étant différentes selon les villes, l’application a tout prévu : il vous suffira de rentrer votre code postal, de cliquer sur votre ville pour accéder aux règles de tri spécifiques à votre commune. Si vous avez envie d’en savoir plus sur le tri et le compostage, sachez que des informations pratiques sont distillées tout le long de votre exploration du jeu. Si jamais il vous vient à l’idée de vous équiper d’un composteur, vous pourrez appliquer les savoirs acquis grâce à votre jardin virtuel.
Arabie: révolte féminine sur les réseaux sociaux
En Arabie saoudite, les hommes sont juridiquement "gardiens" des femmes, qui n'ont pas le droit de sortir, se marier, étudier ou d'aller à l'hôpital sans l'autorisation d'un homme. On sait qu'en Arabie saoudite les femmes n'ont pas le droit de conduire, ou de sortir sans voile. Mais la domination masculine est beaucoup plus large, et inscrite dans la loi. Juridiquement, toute femme est sous la tutelle d'un ou plusieurs "gardiens" (frère, père, ou mari). Une femme n'a pas le droit, par exemple, de voyager, de se marier, de faire des études ou même d'aller à l'hôpital sans l'autorisation d'un gardien. "Si on sort contre la volonté de son gardien, il peut aller à la police, porter plainte et vous déclarer comme une fugitive, et la police viendra vous chercher et vous ramener à la maison, explique au Jerusalem Post Reem (son nom de famille n'est pas publié pour la protéger), une infirmière qui fut mariée de force à son cousin par sa famille. "De leur naissance à leur mort, les femmes Saoudiennes doivent avoir des guardiens hommes, qui ont le contrôle juridique de leur vie", explique Kristine Beckerle, chercheuse à l'ONG Human Rights Watch. D'après ses recherches, ce régime juridique "est l'obstacle le plus important aux droits des femmes en Arabie saoudite à l'heure actuelle." La campagne sur les médias sociaux est "un effort unifié des femmes Saoudiennes pour donner voix à leur lutte, par la seule manière légale qui leur soit ouverte en Arabie saoudite", explique Isaac Cohen, directur de l'ONG SAFE Movement, qui promeut les droits des femmes en Arabie saoudite, au site The Media Line.
Les digital natives
Ces derniers temps, notre service a subi un sérieux remaniement, et la DRH a jugé indispensable d'organiser un incentive à Tallinn en Estonie, l'idée étant que tout le monde apprenne à se connaître à cette occasion. Toutefois, ça n'a pas vraiment été le cas. Parce qu'il se trouve que nos nouveaux équipiers font majoritairement partie de ce qu'on appelle la génération « Digital Natives ». Et que travailler avec eux est généralement beaucoup plus difficile qu'on ne le laisse généralement entendre. Pas mal d'articles sont parus ces dernières années pour définir ce qu'était exactement la génération Y : quelle était sa façon de travailler, comment il fallait la manager, etc. A écouter ces articles, cette nouvelle génération allait apporter un souffle nouveau au monde de l'entreprise. Sauf que dans la pratique, ça ne s'est pas vérifié. Ou alors, le vent avait mauvaise haleine. Imaginez plutôt : des employés qui n'adhèrent pas au concept d'organigramme dans le travail, qui n'hésitent pas à exprimer clairement ce qu'ils pensent (même à un responsable hiérarchique), et qui découvrent seulement avec l'entreprise le principe d'autorité arbitraire que n'ont pas su leur donner leurs parents. Aucun de ces problèmes, pourtant, ne semblait poser de difficulté à ceux qui rédigeaient ces articles. Tous ces traits de caractère font qu'aujourd'hui, beaucoup de Millenials sont des salariés contre-productifs. Je parle par expérience, car j'ai bossé avec beaucoup d'entre eux avant de me forger cette opinion. J'ai globalement la sensation qu'on passe plus de temps à les former, les cadrer qu'à travailler avec eux. Ils n'ont pas de temps à perdre dans le travail. Ils ne souhaitent pas faire carrière au sein de l'entreprise. Tout ce qu'ils veulent, dans le fond, c'est créer leur propre entreprise pour pouvoir s'habiller en baggy comme Zuckerberg. Bref, le rêve de tout employeur...Pourtant, il faut leur concéder une vertu : ils sont éminemment festifs. Tout au long de ce voyage incentive en Estonie, ils ont montré l'importance qu'ils accordaient à la fête, et je dois reconnaître que je me suis éclaté en leur compagnie. Mais quant à travailler avec eux, il y a de la marge. Suivez le lien pour en savoir plus.
La lente croissance du chômage
Selon les derniers chiffres du chômage dévoilés ce mercredi, 15 800 demandeurs d’emploi supplémentaires de catégorie A ont été enregistrés entre novembre et décembre dans toute la France. Le total des inscrits dans cette catégorie s'élève ainsi à 3,85 millions de personnes. Une hausse de 37 900 demandeurs d'emploi a par ailleurs été enregistrée sur les trois derniers mois de 2015. Cette augmentation est cependant moins importante que celle constatée sur l'ensemble de l'année passée, durant laquelle 86.200 chômeurs supplémentaires se sont inscrit à Pôle emploi, soit 108 800 demandeurs d'emplois en moins par rapport à l'année 2014. Si le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 0,4% en moyenne, certaines catégories ont été plus touchées que d’autres. Ainsi, la hausse du chômage est de 0,7% chez les moins de 25 ans et de 0,6% chez les 50 ans ou plus, alors qu’elle n’est que de 0,3% chez les 25-49 ans. Autre évolution notable, les femmes ont été bien plus touchées que les hommes : si la hausse mensuelle n’est que de 0,1% pour les hommes, elle est de 0,9% pour les femmes. "Ce résultat du mois de décembre traduit notamment les effets de la baisse d’activité enregistrée par plusieurs secteurs dans le contexte que nous avons connu en novembre et décembre", observe Myriam El Khomri, la ministre du Travail.
Les succès de l’intelligence artificielle
Depuis 1997 et la victoire de Deep Blue, l'ordinateur d'IBM, sur Garry Kasparov aux échecs, on pensait que l'ordinateur avait définitivement défait l'homme dans les jeux de plateau. En réalité, près de 20 ans après, il restait notamment un grand jeu, mondialement célèbre, sur lequel l'humain était toujours meilleur que l'I.A (intelligence artificielle). Etait, car Google vient d'annoncer ce mercredi 27 janvier que sa branche consacrée à l'I.A, DeepMind, a réussi à maîtriser le jeu de go. Plus exactement, à battre Fan Hui, le joueur le plus fort d'Europe, 5 à 0. La création de ce programme fait également l'objet d'un article dans Nature. S'il est peut-être moins célèbre que les échecs en France, le jeu de go reste l'un des jeux de stratégie les plus anciens et compliqués du monde. Le magazine Wired consacrait justement un article au jeu de Go, dernier grand mystère et défi de l'I.A. Les règles de ce jeu d'origine chinoise, que Confucius mentionnait il y a 2500 ans, sont pourtant assez simples. Chaque joueur place des jetons, noir ou blanc, sur les intersections d'un plateau constitué de 19 cases de haut et 19 de large. Pour gagner des points, il faut encercler des pions adverses ou des espaces vides. Mais malgré cette simplicité apparente, les positions possibles sont incroyablement vastes. Il y en a "1,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000,000", selon Demis Hassabis, le fondateur de DeepMind, la startup rachetée par Google en 2014. Cela représente un 1 avec 170 zéros derrière. A titre de comparaison, on estime que l'univers connu est composé de bien moins d'atomes (seulement "80 zéros" derrière le 1). Et les échecs? Ici, le nombre de positions possibles serait d'un 1 suivi de 47 zéros. Au vu du challenge, Google n'est évidemment pas le seul à chercher à maîtriser le jeu de go. D'ailleurs, quelques heures avant l'annonce, Mark Zuckerberg évoquait lui la publication d'un article par l'équipe en charge de l'I.A. chez Facebook. Le programme du réseau social arrive à jouer chaque coup en 0,1 seconde tout en étant aussi efficace que les programmes déjà existants (mais sans être spécialement meilleur). La différence, c'est qu'AlphaGo, le logiciel créé par Google, s'est lui aussi mesuré aux programmes existants pour le jeu de go. Et le résultat est sans appel: sur près de 500 parties, AlphaGo s'est imposé dans 99,8% des cas. Même contre Zen ou Crazy Stone, les programmes les plus élaborés, ayant réussi à s'imposer contre des joueurs professionnels (mais avec un avantage, ou sur un plateau plus petit). Comment AlphaGo a réussi là où les autres ont échoué? Plutôt que de calculer chaque possibilité pour chaque coup, DeepMind a utilisé un réseau de neurones artificiels (sa spécialité). Pour faire simple, ce type de programme copie en quelques sortes le fonctionnement de notre cerveau, avec ses millions de neurones. L'intérêt, c'est que le programme a ainsi la capacité d'apprendre à force de voir ou de faire une tâche. Ici, un réseau de neurones choisissait le prochain mouvement. Un deuxième tentait de prédire qui allait gagner le match. Une fois l’algorithme établi, les chercheurs ont fait analyser au logiciel plus de 30 millions de mouvements d'experts du jeu de go lors de parties. Au bout d'un moment, AlphaGo a été capable de prédire le prochain mouvement d'un humain dans plus d'un cas sur deux (57%). Mieux, en jouant des milliers de parties contre lui-même, le logiciel a réussi à créer des stratégies différentes. Reste encore un grand objectif pour AlphaGo: battre Lee Sedol, un coréen considéré comme l'un des meilleurs joueurs de go au monde, en mars prochain. Mais derrière l'exploit technique, il y aurait des applications concrètes au travail sur AlphaGo, selon DeepMind. Car le phénomène d'apprentissage est généralisable. "On peut imaginer des applications dans le domaine des assistants intelligents de smartphone, dans la recommandation ou encore dans le diagnostique médical", a précisé Demis Hassabis lors d'une conférence de presse. "Sur le long terme, je rêve d'une application scientifique, d'un travail de ce système d'apprentissage en partenariat avec des humains pour faire des découvertes fondamentales", affirme-t-il.