Le coup de Trafalgar

28Oct/16Off

Les digital natives

Ces derniers temps, notre service a subi un sérieux remaniement, et la DRH a jugé indispensable d'organiser un incentive à Tallinn en Estonie, l'idée étant que tout le monde apprenne à se connaître à cette occasion. Toutefois, ça n'a pas vraiment été le cas. Parce qu'il se trouve que nos nouveaux équipiers font majoritairement partie de ce qu'on appelle la génération « Digital Natives ». Et que travailler avec eux est généralement beaucoup plus difficile qu'on ne le laisse généralement entendre. Pas mal d'articles sont parus ces dernières années pour définir ce qu'était exactement la génération Y : quelle était sa façon de travailler, comment il fallait la manager, etc. A écouter ces articles, cette nouvelle génération allait apporter un souffle nouveau au monde de l'entreprise. Sauf que dans la pratique, ça ne s'est pas vérifié. Ou alors, le vent avait mauvaise haleine. Imaginez plutôt : des employés qui n'adhèrent pas au concept d'organigramme dans le travail, qui n'hésitent pas à exprimer clairement ce qu'ils pensent (même à un responsable hiérarchique), et qui découvrent seulement avec l'entreprise le principe d'autorité arbitraire que n'ont pas su leur donner leurs parents. Aucun de ces problèmes, pourtant, ne semblait poser de difficulté à ceux qui rédigeaient ces articles. Tous ces traits de caractère font qu'aujourd'hui, beaucoup de Millenials sont des salariés contre-productifs. Je parle par expérience, car j'ai bossé avec beaucoup d'entre eux avant de me forger cette opinion. J'ai globalement la sensation qu'on passe plus de temps à les former, les cadrer qu'à travailler avec eux. Ils n'ont pas de temps à perdre dans le travail. Ils ne souhaitent pas faire carrière au sein de l'entreprise. Tout ce qu'ils veulent, dans le fond, c'est créer leur propre entreprise pour pouvoir s'habiller en baggy comme Zuckerberg. Bref, le rêve de tout employeur...Pourtant, il faut leur concéder une vertu : ils sont éminemment festifs. Tout au long de ce voyage incentive en Estonie, ils ont montré l'importance qu'ils accordaient à la fête, et je dois reconnaître que je me suis éclaté en leur compagnie. Mais quant à travailler avec eux, il y a de la marge. Suivez le lien pour en savoir plus.

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