Le coup de Trafalgar

28Oct/16Off

Les digital natives

Ces derniers temps, notre service a subi un sérieux remaniement, et la DRH a jugé indispensable d'organiser un incentive à Tallinn en Estonie, l'idée étant que tout le monde apprenne à se connaître à cette occasion. Toutefois, ça n'a pas vraiment été le cas. Parce qu'il se trouve que nos nouveaux équipiers font majoritairement partie de ce qu'on appelle la génération « Digital Natives ». Et que travailler avec eux est généralement beaucoup plus difficile qu'on ne le laisse généralement entendre. Pas mal d'articles sont parus ces dernières années pour définir ce qu'était exactement la génération Y : quelle était sa façon de travailler, comment il fallait la manager, etc. A écouter ces articles, cette nouvelle génération allait apporter un souffle nouveau au monde de l'entreprise. Sauf que dans la pratique, ça ne s'est pas vérifié. Ou alors, le vent avait mauvaise haleine. Imaginez plutôt : des employés qui n'adhèrent pas au concept d'organigramme dans le travail, qui n'hésitent pas à exprimer clairement ce qu'ils pensent (même à un responsable hiérarchique), et qui découvrent seulement avec l'entreprise le principe d'autorité arbitraire que n'ont pas su leur donner leurs parents. Aucun de ces problèmes, pourtant, ne semblait poser de difficulté à ceux qui rédigeaient ces articles. Tous ces traits de caractère font qu'aujourd'hui, beaucoup de Millenials sont des salariés contre-productifs. Je parle par expérience, car j'ai bossé avec beaucoup d'entre eux avant de me forger cette opinion. J'ai globalement la sensation qu'on passe plus de temps à les former, les cadrer qu'à travailler avec eux. Ils n'ont pas de temps à perdre dans le travail. Ils ne souhaitent pas faire carrière au sein de l'entreprise. Tout ce qu'ils veulent, dans le fond, c'est créer leur propre entreprise pour pouvoir s'habiller en baggy comme Zuckerberg. Bref, le rêve de tout employeur...Pourtant, il faut leur concéder une vertu : ils sont éminemment festifs. Tout au long de ce voyage incentive en Estonie, ils ont montré l'importance qu'ils accordaient à la fête, et je dois reconnaître que je me suis éclaté en leur compagnie. Mais quant à travailler avec eux, il y a de la marge. Suivez le lien pour en savoir plus.

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23Avr/16Off

Conference de Quebec sur la nouvelle revolution

Nous sommes tellement habitués à notre société industrielle qu'on a tendance à oublier qu'il y a deux siècles à peine, le monde était tout autre. Récemment, à l'occasion d'un séminaire à Québec au Canada, un intervenant est revenu aux sources de cette mutation. Il a expliqué comment la révolution industrielle avait été rendue possible grâce à deux ingrédients : le brevet et le libre marché. Le Droit des brevets et celui de propriété ont joué un rôle majeur : le développement du droit des brevets a été un des artisans de la première révolution industrielle. Imaginez. Quiconque faisait une découverte pouvait désormais profiter personnellement des bénéfices de son invention. L’humanité n’a certes pas attendu le XVIIIe siècle pour faire des découvertes ou des innovations. Des innovations technologiques avaient déjà eu lieu au cours des siècles précédents mais n’avaient jamais, dans la pratique, été la propriété de leur inventeur ou développeur. La protection des brevets a donné naissance à une gigantesque concurrence d’idées et d’innovations, qui a profité à l’ensemble de la société. L’inventeur était récompensé pour son invention et protégé contre les imitations, permettant ainsi à la société d’évoluer. De leur côté, les nouveaux inventeurs étaient encouragés à apporter des améliorations à des projets existants pour obtenir leur propre brevet. La quête de l’intérêt personnel bien compris a entraîné une lutte concurrentielle permanente entre les inventeurs, bénéfique à la fois pour eux et pour l’ensemble de la société. Un environnement au sein duquel la propriété, les investissements, les inventions ou les innovations peuvent être arbitrairement saisis est fatal pour le progrès. Cela peut paraître évident, mais, à ce jour, il s’agit quand même d’un des principaux facteurs empêchant le progrès, par exemple dans les pays en développement. L'autre condition sine qua non de cette révolution industrielle, c'est le libre marché. Ce dernier est bel et bien un facteur complémentaire qui a favorisé les innovations et le progrès technologique. En effet, à quoi bon inventer une machine à tisser automatique si, comme au Moyen Âge, c’est le souverain qui détermine qui peut tisser des étoffes, cuire du pain ou forger le fer ? Aux XVIIIe et XIXe siècles, la Grande-Bretagne a progressivement démantelé son protectionnisme et a restreint les monopoles et les confréries. La libéralisation du marché a donné à tout le monde le droit de concurrence et a ainsi contribué à l’innovation. C'est grâce à ces deux ingrédients essentiels, complémentaires même, que la révolution industrielle a pu voir le jour. J'ai bien apprécié ce séminaire au Canada, et ce d'autant plus que l'ambiance était particulièrement bonne, et l'organisation particulièrement réussie. Je vous mets en lien l'agence qui l'a pris en charge, si vous prévoyez de monter un événement, à Québec ou ailleurs.

Québec