Près du point de bascule
Ah, les Etats-Unis. En général, je ne vois pas de ressemblance entre ce pays et le nôtre. Dernièrement, j'ai discuté des élections américaines avec quelques personnes pendant un congrès à New York. Nous avons notamment abordé le cas de Donald Trump, ce milliardaire à moumoute qui se distingue depuis quelques mois par ses rodomontades. Sur le moment, j'ai pensé qu'heureusement en France, nous ne connaissions rien de semblable. Certes, nous avons bien eu un certain Jacques Cheminade qui décrivait la réforme de la santé d'Obama comme semblable à celle mise en place par Hitler, mais il y a une différence de taille. En effet, il ne remportait presque aucun suffrage ! Mais plus j'y réfléchis, plus je commence à penser que nous ne sommes pas si loin de la position américaine, en définitive. Car ce qui ressort clairement de ces élections : les gens ne veulent plus de l'ordre actuel. Du coup, ce sont des candidats comme Ted Cruz qui s'en sortent le mieux : des anti-systèmes qui prônent la destruction du système actuel. Mais ici, nous avons Marine Le Pen qui fascine. Aux Etats-Unis comme en France, le principe est le même : le peuple tend à rejeter les élites. Ca fait pas mal de temps que ce rejet existe depuis pas mal de temps. C'est un tsunami qui aurait commencé comme une simple vaguelette. Peut-être que ça a commencé il y a 40 ans. Et puis ça a gagné en puissance avec les crises économiques, les affaires de malversations, l'inefficacité des politiques ont fait le reste.. Durant ce congrès à New York, quelqu'un estimait que ce rejet était une menace pour la démocratie. Mais je suis loin de partager cette idée. Il y a certes un risque qu'un anti-système passe en force. Mais dans tous les cas, ça conduira à une révolution populaire et la chute des responsables politiques. Ca me paraît totalement impossible à éviter. Les élites sont trop déconnectés du monde réel. Et d'autre part, parce que le système actuel est complètement dépassé.
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