Le coup de Trafalgar

5Juil/19Off

Ressusciter le Kosovo

Les dirigeants européens tenteront de ramener leurs adversaires acharnés à la table des négociations lors d'un sommet régional à Berlin lundi, dans l'espoir de relancer le dialogue sur l'un des différends les plus épineux des Balkans. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron accueillent des ennemis acharnés de la Serbie et du Kosovo pour des entretiens La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron accueillent les voisins, dont les relations se sont détériorées ces derniers mois, aux côtés d'autres dirigeants des Balkans occidentaux et des membres de l'UE, la Croatie et la Slovénie. La réunion se concentrera sur "la stabilité de la région, avec un accent particulier sur la recherche d'un moyen de relancer le dialogue entre la Serbie et le Kosovo", a déclaré la présidence française lors d'un briefing en amont du sommet. L'initiative Macron-Merkel intervient à l'issue des négociations entre la Serbie et le Kosovo sous l'égide de l'UE, qui ont mis un terme à l'année dernière. Le nœud du conflit est la négation par Belgrade de l'indépendance du Kosovo, une ancienne province qui s'est éclatée dans une guerre sanglante de 1998-99. Le dialogue dirigé par Bruxelles s'est effondré plusieurs mois après que des discussions sur de possibles changements de frontières entre voisins, en tant que moyen de parvenir à un accord, aient déclenché une réaction violente l'été dernier. Les critiques ont averti que redessiner la carte serait une entreprise risquée dans les Balkans fragiles, une région qui se remet encore de ses guerres des années 90. Viennent ensuite une série d'affrontements diplomatiques entre Pristina et Belgrade qui renforcent leur hostilité, notamment la décision du Kosovo de percevoir un droit de douane à 100% sur les produits serbes en novembre. Une impasse s'est ensuivie. Le Premier ministre du Kosovo a déclaré qu'il maintiendrait la taxe jusqu'à ce que Belgrade se montre ouvert à la reconnaissance de son indépendance, tandis que la Serbie a déclaré qu'elle ne parlerait pas tant que le tarif douanier n'aurait pas été supprimé.

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